À Sparte, la Belle Hélène préside de grandes festivités. Elle remarque le jeune Pâris déguisé en berger, et inconnu de tous sauf de Chalchas. Il remporte les épreuves « destinées aux choses de l’esprit ». Hélène, qui sait qu’elle est le prix offert par Vénus au vainqueur, en est toute émue.
Hélène explique à Pâris avec une grande sévérité qu’elle ne peut l’aimer, puisqu’elle est l’épouse de Ménélas. Entretemps arrivent au palais, Agamemenon, Achille, Chalchas et d’autres héros qui se mettent à jouer au jeu de l’oie. Chalchas qui triche est chassé. Hélène se retrouve seule avec Pâris vêtu en esclave. Ménélas les surprend en train de s’embrasser et ne veut entendre aucune explication. Il entre dans une colère noire, attirant par ses cris ses amis qui tentent de le calmer.
Hélène est aux bains de mer à Nauplie. Comme une bonne épouse bourgeoise, elle essaie d’oublier son amourette, mais Vénus ne l’entend pas ainsi. Offensée par Ménélas qui a troublé ses plans, elle déchaîne dans la ville une véritable épidémie d’infidélité conjugale qui bouleverse la vie spartiate au point qu’Agamemenon et Chalchas se rendent en délégation auprès de Ménélas pour qu’il apaise la déesse. Ménélas écrit à Cythère, demeure de Vénus, pour demander une trêve. Un prêtre de Vénus arrive à Sparte et conseille l’envoi d’Hélène à Cythère, où elle devra accomplir un grand sacrifice pour calmer la colère de la déesse. Hélène part donc en compagnie de l’augure pacificateur qui, alors que le bateau quitte la rive, se démasque : c’est Pâris en personne, qui nargue Ménélas en emmenant sa femme.