Après quelque temps de passion brûlante, Orphée et Eurydice ne se supportent plus… Tandis que le fameux musicien lutine des nymphes, sa groupie de femme s’amourache d’un berger apiculteur, Aristée, tout cela sous l’oeil réprobateur de l’Opinion Publique qui veille au grain. Aussi, quand Eurydice meurt, victime des manigances d’un Aristée qui n’était autre que Pluton déguisé, l’Opinion Publique enjoint Orphée, pourtant bien heureux de son veuvage, de descendre aux Enfers récupérer sa femme.
C’est ainsi qu’Orphée se rend à contrecoeur sur l’Olympe, supplier Jupiter de le laisser récupérer sa « chère et tendre ». Et si Jupiter accède à sa demande, c’est bien parce que l’Olympe bruisse d’un vent de révolte, qu’il est sous l’étroite surveillance de sa propre épouse, la féroce Junon, et qu’une diversion lui apparaît par conséquent nécessaire ! Direction donc les Enfers, avec tous les Olympiens ravis de cette petite escapade, pour y démasquer les frasques de Pluton et rendre Eurydice à son époux légitime.
Mais aux Enfers, Eurydice s’ennuie, délaissée par Pluton et poursuivie des assiduités d’un certain John Styx. Elle accueille donc avec bonheur une séduisante mouche géante, qui n’est autre que Jupiter métamorphosé pour la séduire. Mais encore faut-il pour cela échapper à la vigilance de Pluton et de Junon. Les deux amants comptent profiter de la surprise-party infernale qui va se dérouler pour filer à l’anglaise… mais leur plan échoue, au moment même où Orphée, sous la férule impitoyable de l’Opinion Publique, vient réclamer qu’on lui restitue son épouse. A bout d’arguments, Jupiter n’empêche le retour d’Eurydice sur terre que grâce à une tricherie peu glorieuse, mais refusant de renoncer à la jeune femme au profit de Pluton, il décrète qu’elle deviendra prêtresse de Bacchus. Un nouveau dieu à séduire ? Ça n’est pas pour déplaire à Eurydice…